SDP inaugure son nouveau centre de recherche à Laon
Spécialisé dans la fabrication d’adjuvants pour produits phytosanitaires et de produits de nutrition des plantes, SDP, filiale du groupe Rovensa depuis 2018, a investi sur le site de son usine de l’Aisne dans un laboratoire de recherche et une serre, qu’il a inaugurés le 12 mai.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Installé depuis 2016 à Laon, dans l’Aisne, avec une usine de 9 000 m2, SDP avait gardé jusqu’à présent ses installations de R&D sur son ancien site de Pinon, à une vingtaine de kilomètres. Depuis le début de l’année, l’équipe de recherche et qualité, composée de neuf personnes, a rejoint le siège de l’entreprise à Laon dans un tout nouveau centre de recherche qui a été inauguré le 12 mai.
« Ce centre a bénéficié d’un investissement de 650 000 €, financé à 90 % par le groupe Rovensa, et à 10 % par la communauté d’agglomération de Laon, précise Jérémy Dauchin, directeur général de SDP. Nous les remercions vivement. Le fait que Rovensa ait fait le choix d’investir dans la R&D chez SDP est la preuve qu’il croit en l’avenir de SDP sur le territoire français. »
Des programmes dans plusieurs domaines
© B. CAILLIEZ
Le centre de recherche de 400 m2 est composé d’un laboratoire et d’une serre de 130 m2 (photo). « Notre objectif est de mettre au point de nouveaux produits de nutrition des plantes et de nouveaux adjuvants qui renforcent l’efficacité des produits phytosanitaires, tout en étant plus respectueux de l’environnement, explique Cédric Ernenwein, directeur R&D de SDP. En plus des 6 adjuvants qui sont déjà à notre catalogue, nous venons de lancer au Brésil un nouveau produit de lutte contre la dérive, Driffo, pour lequel nous allons aussi déposer une demande d’homologation en France. Actuellement, nous travaillons à la mise au point de sept adjuvants différents. »
Cédric Ernenwein, directeur de la R&D chez SDP : « Actuellement, nous travaillons à la mise au point de sept adjuvants différents. » © B. CAILLIEZ
SDP conduit également des recherches sur les produits de biocontrôle, un domaine dans lequel il n’était pas présent jusqu’à maintenant. « Nous avons lancé en 2017 le programme de recherche Peel avec l’Inrae, UniLasalle Beauvais et la coopérative Agrial, financé par l’Ademe, sur l’extraction de substances issues des drèches de tomate. Nous avons identifié des monomères qui vont agir comme des molécules “signal” en incitant les plantes à déclencher leurs systèmes de défenses naturelles, souligne le chercheur. Nous testons ces substances notamment contre la tavelure du pommier, le mildiou de la pomme de terre, de la tomate et de la vigne et la septoriose du blé. »
Une activité en progression
Créé en 1991 à l’initiative de Laurent Steinmann, qui l’a revendu en 2018 au groupe portugais Rovensa, SDP a toujours vu son activité progresser. « Avec 70 collaborateurs, nous réalisons aujourd’hui un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros, à près de 60 % dans les produits de nutrition des plantes, et de 40 % dans les adjuvants de produits phytos, indique Yann Mismetti, responsable marketing et technique. Nous développons aussi deux autres gammes de produits dans la fertilité des sols et l’entretien et le nettoyage du matériel. »
Blandine CailliezPour accéder à l'ensembles nos offres :